Auteur : Xaleyi

LES MARIAGES PRECOCES : UN FACTEUR DE DESCOLARISATION

LES MARIAGES PRECOCES : UN FACTEUR DE DESCOLARISATION

By Xaleyi in Actualités, Non classé on 2 mai 2020

LES MARIAGES PRECOCES AU SENEGAL : UN ETAT DES LIEUX

Le mariage précoce ou mariage d’enfant est un mariage incluant un enfant ou un adolescent fille ou garçon âgé de moins de 18 ans.

Ainsi, chaque jour, dans le monde entier 41 000 filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Au total, 15 millions de filles par an subissent des mariages précoces.

Il y a une variation de l’âge où se marient les femmes selon leur origine géographique. Aussi, les femmes vivant en milieu urbain se marient plus tardivement que les femmes originaires des régions rurales. Les femmes vivant en milieu urbain se marient en moyenne à 21,5 ans tandis qu’en milieu rural elles se marient en moyenne à 17,7 ans.

En effet, l’origine géographique est réellement déterminante puisqu’il y a même des différences régionales de l’âge médian à la première union à Dakar il est de 22,4 ans, à Ziguinchor il est de 22 ans, à Kédougou de 16,4 ans, à Kolda de 16,5 ans et à Matam de 16,7 ans.

Plus globalement, d’après le rapport de l’Unicef State of the World’s Children[1] :

  • 32% des femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans.
  • 9% sont mariées avant l’âge de 15 ans au Sénégal.

LEGISLATION EN VIGUEUR AU SENEGAL

Le Sénégal a ratifié une série de traités internationaux et régionaux africains qui établissent que l’âge minimum légal pour le mariage est de 18 ans pour les garçons comme pour les filles. Parmi ces traités figurent :

  • La Charte Africaine des Droits et du bien-être de l’Enfant (CABDE).
  • La Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des femmes (CEDEF), ratifiée en 1995.
  • Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, relatif aux droits des femmes, dit Protocole de Maputo, ratifié en 2004.

L’article 6 du protocole de Maputo prévoit que « les Etats veillent à ce que l’homme et la femme jouissent de droits égaux et soient considérés comme des partenaires égaux dans le mariage. »

Cependant, au Sénégal, le code de la famille indique que les jeunes filles peuvent se marier dès l’âge de 16 ans, et ce même si les conventions ratifiées indiquent que l’âge minimum légal pour se marier est de 18 ans :

« L’âge légal du mariage qui est au Sénégal de 16 ans pour les filles doit être relevé. C’est l’avis de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) qui pense qu’à l’image des hommes à qui la loi permet de prendre une épouse dès leur 18e année, les femmes aussi devraient bénéficier d’une mesure pareille. » 

CONSEQUENCES DES MARIAGES PRECOCES SUR L’EDUCATION

Les conséquences des mariages précoces sont multiples :

Les mariages précoces ont des incidences très négatives sur la scolarisation des filles en causant échecs et abandons scolaires. Les filles mariées abandonnent souvent l’école ou ne poursuivent pas leur scolarité à cause des grossesses qui surviennent. Pourtant chaque année supplémentaire de scolarisation peut accroitre la capacité financière de la fille de 10 à 20%.

De plus, au Sénégal, 27% des filles sans éducation ont déjà mis au monde un enfant avant l’âge de 18 lorsque seulement 7.4% d’adolescents avec une éducation secondaire ont contracté des grossesses.[2] Les mariages précoces ont donc des conséquences sur le présent et le futur de ces jeunes filles. Ce phénomène entraîne pour les jeunes filles mariées des revenus moindres à l’âge adulte puisque leur faible niveau d’études les empêche d’obtenir un bon emploi. Et donc, les mariages précoces en limitant le niveau d’éducation des jeunes mariées, réduit également les perspectives d’éducation pour leurs enfants.

Selon des sources issues du ministère de la femme, de la famille et l’enfance du Sénégal, les femmes qui sont mariées jeunes sont plus exposées aux violences, aux abus et aux rapports sexuels forcés. Les jeunes filles mariées sont également plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles. Les filles enceintes lorsqu’elles sont jeunes peuvent subir des complications telles que des hémorragies ou encore des fausses couches. 

ACTEURS ET PREVENTION FACE AUX MARIAGES PRECOCES

Au Sénégal, plusieurs groupes de soutien issus de la société civile travaillent sur la question des mariages précoces comme le Groupe de Recherche sur les Femmes et les Lois au Sénégal (GREFELS), une organisation féministe engagée dans la promotion des droits des femmes. Cette association mène des campagnes pour l’accès a la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre le mariage forcé, les violences domestiques et le trafic d’être humain.

Par ailleurs, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a pour but d’instaurer un cadre de réflexion sur la situation des droits des femmes et des enfants au Sénégal. L’association organise notamment des activités de plaidoyer. L’AJS a notamment produit et diffusé, en partenariat avec la Direction de la famille, un dépliant sur la campagne pour l’abandon des mariages d’enfants et des pratiques néfastes.

Enfin, au Sénégal, les membres du club des pairs éducateurs de Mabo[3] agissent contrent les mariages précoces. Ce club a été créé dans le cadre d’un programme de l’association de solidarité internationale World Vision. Celui-ci rassemble cette année vingt jeunes âgés de 12 à 18 ans. Les membres du club de Mabo reçoivent un entraînement intensif à l’art de parler en public pour devenir les ambassadeurs de leurs droits. Régulièrement, ils partent en caravane dans les villages des alentours et font passer leurs messages sous forme de chansons ou de pièces de théâtre. « Beaucoup de parents ne savent même pas que les enfants ont des droits », explique Boniface Diouf, élève en première chargé de la communication du club.


[1] Rapport datant de 2016.

[2] Données du rapport « Ensemble, pour un Sénégal sans mariage d’enfant » de l’ONG World Vision. 

L’éducation n’est pas un privilège !

By Xaleyi in Actualités, Non classé on 24 avril 2020

#LeducationNestPasUnPrivilege

En octobre 2015, nous lancions pour la première fois l’Opération Rentrée nommée « Un enfant, un cartable » au sein de l’école El Hadj Ibrahima Bèye, à Dakar au Sénégal.

Sur place, le constat d’un fort taux de déscolarisation, d’un manque de fournitures et d’équipements pédagogiques (manuels, livres, etc) ainsi que de mobiliers nous poussait à renouveler le projet et à l’étendre à cinq autres régions du Sénégal.

Nous distribuons désormais chaque année à 3.200 élèves un kit de fournitures scolaires complet contenant des cahiers, une trousse, une ardoise, une paire de ciseaux, un tube de colle, une gomme, quatre stylos, un crayon à papier, un taille crayon et une règle.

Cette opération rencontre un franc succès et le nombre d’élèves concernés est, chaque année, un peu plus important.

En effet, grâce à notre opération “Un enfant, un cartable” et aux cours de renforcement mis en place, le taux d’abandon scolaire a considérablement diminué.

Enfin, un grand nombre d’élèves commençait l’année scolaire avec un retard considérable leurs parents n’ayant pas les moyens de leur offrir des fournitures scolaires au jour de la rentrée scolaire. Avec l’Opération Rentrée, les élèves reçoivent leurs fournitures dès le premier jour de l’année scolaire, permettant ainsi de diminuer considérablement les inscriptions tardives, préjudiciables pour les enfants.

Cette aide matérielle est indispensable et essentielle pour permette aux enfants des familles les plus démunies d’aller à l’école et d’y rester tout au long de l’année scolaire.

Il ne s’agit d’un simple achat de fournitures mais d’un passeport annuel permettant aux enfants de suivre les cours de manière optimale.

Notre objectif est donc de continuer à apporter une aide matérielle aux enfants en situation de précarité. En effet, la précarité et les inégalités face à l’éducation au Sénégal se manifestent par un manque de moyens financiers, par un accès difficile à l’éducation en milieu rural.

Afin de rappeler que l’éducation doit être accessible à toutes et tous – et ce quel que soient les revenus de la famille où sa situation géographique – nous lançons notre campagne #LeducationNestPasUnPrivilege.

Cette campagne nous permet de lutter contre la déscolarisation et le décrochage scolaire, malheureusement trop fréquents dans le système scolaire sénégalais.

Aussi, nous avons besoin de votre aide si précieuse pour mener à bien l’Opération Rentrée 2020.

En offrant 40 euros, vous financez la scolarité annuelle de 4 élèves en leur permettant de s’inscrire dès le début de l’année scolaire (et d’éviter donc un retard parfois non rattrapable) et de bénéficier du matériel nécessaire pour suivre les cours.

Cette aide matérielle est d’autant plus importante que le COVID19 a malheureusement fait, comme dans de nombreux pays, des ravages importants au Sénégal. Les familles les plus démunies ont vu leurs revenus baisser considérablement, impactant malheureusement encore un peu plus la scolarité de leurs enfants.

Aussi, parce que #LeducationNestPasUnPrivilège, et qu’elle ne doit jamais l’être, chaque enfant doit avoir le droit de s’instruire sans être dépendant de ses conditions matérielles ou sociales.

Vous aussi, vous pouvez contribuer avec nous à ce projet en faisant un don du montant de votre choix sur notre page HelloAsso :

https://www.helloasso.com/don/associations/xaleyi

Vous pouvez également nous suivre, nous soutenir et découvrir nos autres projets sur Facebook, Twitter, Linkedin et Instagram.

Merci d’avoir pris le temps de nous lire et surtout n’hésitez pas à partager notre campagne autour de vous et à visionner la vidéo qui est juste en bas. ⬇⬇⬇

A très vite.

L’équipe Xaleyi – Les enfants d’avenir.

LE COVID-19 EN AFRIQUE ET AU SÉNÉGAL

LE COVID-19 EN AFRIQUE ET AU SÉNÉGAL

By Xaleyi in Actualités, Non classé on 10 avril 2020

POINT DEFINITION

Les coronavirus constituent une famille de virus, à l’origine chez l’homme, de maladies allant d’un simple rhume à des pathologies respiratoires graves. Fin décembre 2019, un nouveau coronavirus à l’origine d’infections pulmonaires a été détecté en Chine. Plus familièrement appelé Covid-19, il est la cause de la plus grande crise sanitaire mondiale en 2020.

Seul un test sur un prélèvement nasal ou d’une prise de sang peut authentifier la présence du virus dans l’organisme. 

Cependant, les tests ne sont pas accessibles pour tout le monde pour l’instant et des mesures pour contrôler la pandémie ont été prises dans le monde entier, comme cela est le cas en Afrique.

AFRIQUE

Avec plus de 11 424 cas confirmés, le Covid-19 a déjà coûté la vie à 572 personnes sur le continent, selon le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies de l’Union africaine. En Afrique subsaharienne, les trois pays les plus touchés sont l’Afrique du Sud, l’Algérie et l’Égypte. 

Nous comptons ainsi 32 pays qui ont totalement fermé leurs frontières afin de freiner la propagation du virus, déjà bien répandu. Seuls l’équipement médical, la marchandise ainsi que l’aide humanitaire, poursuivent leurs déplacements.

D’autres pays ont par ailleurs choisi d’arrêter leur trafic aérien uniquement ou ont préféré garder ouvertes leurs frontières, tout en imposant des restrictions aux déplacements des individus. 

Plus de 9 pays ont par ailleurs déclaré l’Etat d’urgence au sein de leurs territoires, et parmi eux, nous y trouvons le Sénégal. 

SENEGAL : ETAT D’URGENCE ET CONFINEMENT

Pour le moment, seulement 9 régions sont touchées par le coronavirus au Sénégal dont Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick, Saint-Louis et Ziguinchor. 

Au Sénégal, 2 personnes sont mortes du virus ; au moins 265 personnes sont des cas confirmés, dont 125 en cours de traitement. Mais il y a aussi 137 personnes de guéries. Il s’agit d’un effort collectif pour sortir de cette pandémie mondiale. Pour notre santé à tous, restez chez vous. 

Cela a toutefois conduit à la déclaration de l’Etat d’urgence par le Président de la République le 23 mars, qui se compose de nombreuses mesures :

  • Mise en place d’un couvre-feu de 20h à 6h sur tout le pays, même si toutes les régions ne sont pas touchées, surveillé par les forces de l’ordre.
  • Interdiction de rassemblements publiques.
  • Renforcement des contrôles sanitaires au niveau des frontières ainsi que de la protection des personnels de santé, de ddéfense et de secours.
  • Fermeture des frontières et restriction des déplacements inter-régionaux.
  • Suspension des enseignements dans les écoles et les universités pour une durée de 3 semaines minimum à compter du lundi 16 mars.
  • Application des gestes barrières.

La grande majorité des sénégalais respecte les mesures de confinement mais la prise de conscience de la dangerosité du virus n’est pas acquise pour la totalité de la population. 

En effet, d’après la majorité des témoignages réalisés auprès de citoyens sénégalais, des rassemblements de jeunes pensant braver un interdit, persistent dans certaines régions. En outre, et come dans de nombreux pays, certains sont réticents à croire à la gravité de ce virus. 

Enfin, les mesures ne sont parfois pas respectées  en raison d’un manque d’information, notamment dans les régions les plus reculées, les familles ne possédant souvent ni télévision, ni internet.

De plus, la mise en place du confinement la journée est difficilement applicable, puisqu’il y a une majorité d’emplois informels et manuels au Sénégal rendant le télétravail impossible. 

En outre, les sénégalais craignent une large propagation du virus en raison de la fragilité du système sanitaire sénégalais.  

Le confinement dans la maison familiale remet en question quelques pratiques comme par exemple, celle de manger dans le même plat ou de rendre visite aux anciens, qui sont les premières « cibles » du virus.

Un nombre limité de travailleurs est actif et des mesures d’hygiène sont imposées comme le port de masques, l’utilisation de gel hydroalcoolique ainsi que l’application d’un mètre de distance entre chaque individu. Concernant les aménagements du travail, cela dépend de la structure : travail partiel par roulement, journées continues pour limiter les déplacements, heures de descente revues en prévision du couvre-feu, formation pour instaurer le télétravail, mais ce dernier n’est pas encore effectif. 

Autre bouleversement : le 60ème anniversaire de l’Indépendance du pays, manifestation qui a été réduite ce 4 avril à une prise d’armes suivie de l’hymne nationale par les militaires.

Concernant l’alimentaire, les autorités ont recommandé l’interdiction de la vente de pain baguettes dans les boutiques pour des raisons d’hygiène, une mesure déjà adoptée mais jamais appliquée. De nombreux restaurants de Dakar sont également désertés. Il y a donc des divergences de comportement face au virus dues à une différence de point de vue et de mentalité, problème largement rencontré à l’échelle mondiale.

Concernant les transports et malgré la déclaration de l’Etat d’urgence, rien ne contraint les transporteurs à réduire le service ou à limiter la surcharge des bus. De ce fait, ils sont un grand facteur de promiscuité, puisque les citoyens continuent de les utiliser. Les déplacements entre les régions est suspendu jusqu’à nouvel ordre et la délivrance d’autorisations spéciales de circuler est possible, en cas exceptionnel. 

Concernant la scolarité, les élèves ne vont plus à l’école ces dernières étant fermées jsqu’à nouvel ordre. Les parents essaient de faire classe à leurs enfants mais cela n’est pas toujours aisé notamment lorsque les parents sont analphabètes.  

Les étudiants tentent, eux, de profiter du confinement pour réviser, mais certains n’ont malheureusement pas accès aux outils de recherche et rencontrent des difficultés. La plupart d’entre eux appréhende les répercussions sur la validation de leur année scolaire. 

Le Ministère de l’Education Nationale a par ailleurs mis en place un dispositif numérique nommé « Apprendre à la maison » pour aider les élèves à poursuivre leur formation, notamment pour les élèves qui passent un examen à la fin de l’année scolaire. La date de reprise des cours, initialement prévue le 6 avril, a été reportée au 4 mai, mais un prolongement est fortement envisageable. 


L’activité du pays étant figée par l’Etat d’urgence, des inquiétudes économiques font surface. En effet, pays en voie de développement, le Sénégal a une économie qui reste fragile. Avec l’arrêt d’une partie des activités, cela va entrainer des conséquences sur l’économie nationale. Le président Macky Sall a dès lors annoncé la création d’un fonds de riposte, doté de 1 000 milliards de francs CFA (environ 1,5 milliard d’euros) qui sera doté par l’État, et « toutes les bonnes volontés ». Le chef de l’État a lancé un appel au secteur privé et aux partenaires. Il souligne aussi que l’Etat d’urgence n’est pas une fin en soi et que c’est en limitant les déplacements et rassemblements que les chances de gagner le combat contre le virus seront plus grandes. 

Qu’en est-il du traitement contre le virus ? 

Le Sénégal utilise une molécule semblable à la chloroquine pour traiter les premiers malades du coronavirus. Il s’agit de l’hydroxychloroquine, un antalgique et anti-inflammatoire habituellement prescrit contre le paludisme. Suite à des résultats préliminaires très encourageants aux Etats-Unis et à la consultation des tests réalisés en France, par le spécialiste Didier Raoult, le professeur Moussa Seydi administre ce médicament et un antibiotique, l’azithromycine, à 96 personnes testées positives au Sénégal. D’après l’infectiologue, qui est en première ligne dans la lutte contre le Covid-19 à l’hôpital de Fann de Dakar, les résultats sont déjà encourageants.

Il y a alors une attente interminable et pesante concernant ces tests. En effet, les résultats vont être décisifs pour la généralisation du traitement. Si tous les tests sont concluants, cette ébauche du traitement sera généralisée aux patients du Sénégal. 

Cependant, l’usage de la chloroquine n’est à ce jour pas encore recommandé par l’Organisation mondiale de la santé qui avertit également sur la source de faux espoirs et sur le danger de l’automédication. Donc prudence, et surtout patience, avant de connaitre la véritable efficacité de cette molécule contre le coronavirus. Se précipiter sur ces médicaments risque de créer une pénurie dans les pharmacies et donc priver les malades qui ont habituellement besoin de ce traitement.

SOLIDARITÉ

Cette crise sanitaire inédite fait naître de multiples mobilisations pour lutter contre le virus et aider ceux qui sont en première ligne.

Tout d’abord, pour aider les populations vulnérables, le Président Macky SALL a débloqué 69 milliards de francs CFA, sur un principe d’équité afin de mettre en place un réseau de distribution de denrées alimentaires, distribuées sous forme de kits.  

Pour sensibiliser la population sur le coronavirus, notre partenaire Social Change Factory organise une mobilisation pour relayer les bonnes informations et les bonnes pratiques pour endiguer le virus dans les 45 départements du Sénégal. Elle appelle au volontariat de la jeunesse sénégalaise.

Enfin, de nombreux mouvements sociaux et citoyens ont été mis en place lors cette crise. Par exemple, le mouvement social et citoyen sénégalais Sunu Reew organise une collecte de fonds pour approvisionner les hôpitaux en masques, gants, gels, pour soutenir les médecins. 

LA PRECARITE MENSTRUELLE : UN FACTEUR D’INEGALITE FACE A L’EDUCATION

LA PRECARITE MENSTRUELLE : UN FACTEUR D’INEGALITE FACE A L’EDUCATION

By Xaleyi in Actualités, Non classé on 2 avril 2020

  • LES MENSTRUATIONS : UN SUJET TOUJOURS TABOU

Les menstruations sont considérées comme un sujet tabou dans de nombreuses sociétés à travers le monde, bien qu’elles soient un élément naturel important de la biologie féminine. Pendant les menstrues, les filles et les femmes sont souvent considérées comme « sales » ou « impures » et le plus souvent obligées de subir un isolement forcé, une mobilité réduite, des restrictions alimentaires, voire une interdiction de mener certaines activités. Cette représentation négative et tabou des règles peut engendrer auprès des jeunes filles et des femmes un sentiment de gêne, de honte ou encore de peur chez certaines femmes et certaines filles.

Pourtant, une bonne gestion de l’hygiène menstruelle est un gage de meilleure santé pour les femmes et les filles du monde entier.

Or, cette question est trop peu abordée, aussi bien dans les politiques publiques que dans la recherche sur les secteurs de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (EAH), de la santé et de l’éducation.

  • LA PRECARITE MENSTRUELLE : QU’EST-CE QUE C’EST ?

La précarité menstruelle est caractérisée par la difficulté ou le manque d’accès des personnes réglées aux protections hygiéniques.

Elle a pour origine le manque d’information ou le manque de système de prise en charge adapté comme par exemple le coût élevé des protections hygiéniques.

Aussi :

  • Une femme sur dix ne pourrait pas avoir accès à ces produits dans le monde
  • Et près de 500 millions de femmes dans le monde vivraient dans la précarité menstruelle.

Dans de nombreux pays du monde certaines jeunes filles s’abstiennent d’aller à l’école durant leurs règles car elles ne disposent pas de protections hygiéniques. Elles manqueraient jusqu’à 145 jours d’école de plus que leurs camarades masculins, instaurant une inégalité face à l’éducation entre hommes et femmes dès le plus jeune âge.

Au Sénégal, les serviettes hygiéniques jetables ou à usage unique sont le type de protection le plus utilisé pendant les menstrues. Cependant, des méthodes alternatives sont mises en place afin de palier a cette précarité menstruelle.

En effet, sur le continent africain, les méthodes traditionnelles de gestion menstruelle sont généralement basées sur le tissu (par exemple sur des chiffons).

Au Sénégal, les femmes ont également pour habitude d’utiliser comme alternative les tissus réutilisables, elles estiment que c’est un moyen « sûr et hygiénique ». Le lavage des protections hygiéniques réutilisables s’effectue généralement au savon et avec du sel.

Cependant ces méthodes rendent parfois inconfortables les protections réutilisables. Le tissu peut devenir irritant, démanger ou même mener à des infections qui peuvent parfois être mortelles.  

Enfin, lorsque pour un certain nombre de raisons (par exemple, le manque de savon ou d’eau pour se laver, l’impossibilité de sécher pendant la saison des pluies ou l’incapacité de se payer un nouveau linge), celles-ci ne sont pas disponibles, les femmes et les filles se tournent vers d’autres options telles que le papier journal, le rembourrage utilisé pour les matelas (qui peuvent être insérés dans le vagin), les feuilles ou herbe sèches, ou même la bouse de vache.

Ces solutions ne sont pas optimales et peuvent, elles aussi, être nocives pour la santé.

  • L’INEGALITE FACE A L’EDUCATION

La précarité menstruelle est un facteur important de déscolarisation des filles et des femmes.

En effet, selon un rapport de l’Unicef[1], 56% des sénégalaises indiquent qu’elles ont déjà manqué l’école pendant la période de menstruation.

Elles peuvent manquer l’école en raison de la douleur ressentie lors des règles mais certaines indiquent se sentir mal à l’aise et obligée de rester chez elles.

Pendant cette période, certaines filles ont du mal à se concentrer. Et, lorsqu’elles sont sollicitées par l’enseignant.e, près un tiers des filles sénégalaises disent se sentir mal à l’aise.

Les deux autres tiers décrivent ressentir des émotions positives et ce en partie grâce à l’utilisation des produits distribués.

Enfin, le manque d’infrastructures au sein des écoles est un facteur important de cette inégalité en raison de leur inadaptation aux besoins des filles et des femmes en période de menstrues et par exemple : absence de toilettes séparées, absence d’eau courante, absence de poubelles, etc

Les infrastructures liées à l’eau, l’hygiène et l’assainissement sont en effet insuffisantes, voire inexistantes dans les espaces publics, notamment dans les écoles, les marchés et les lieux de travail. Lorsqu’elles existent, plusieurs filles et femmes ont déclaré que ces infrastructures ne procuraient pas un cadre convenable à une toilette intime pendant les menstruations, soit en raison de leur insalubrité, soit en raison de leur insécurité.

Le manque d’infrastructures, le malaise, la gêne ou l’inconfort poussent donc les jeunes filles à manquer plusieurs jours de cours et amènent parfois à une déscolarisation totale, induisant dès le plus jeune âge une inégalité entre les filles et les garçons.

  • QUELLES SOLUTIONS POUR LUTTER CONTRE LA PRECARITE MENSTRUELLE ?

Les menstruations ainsi que la précarité menstruelle ne doivent pas principalement être considérés comme des problèmes uniquement féminins, ni être traitées comme un sujet tabou.

En effet, les menstruations nous amènent à aborder d’autres thématiques d’ordre environnemental, écologique, économique et de santé publique telles que l’accès à l’eau, l’hygiène, la santé, l’éducation et la pauvreté.

Les protections hygiéniques sont en effet souvent difficiles à trouver dans les zones reculées et rurales.

L’importance de lutter contre les menstruations est reconnue depuis peu à travers le monde induisant la mise en œuvre d’initiatives intéressantes et utiles afin d’améliorer la situation.

Ainsi, en 2017, le gouvernement kenyan a adopté une loi accordant aux écolières des serviettes jetables gratuites afin de lutter contre l’absentéisme. Pour ce qui est du Sénégal, l’association franco-marocaine Be HAPPIH (Humanitarian Action for Protection and Preservation of Intimate Hygiene) lancera une campagne de sensibilisation, de formation et de distribution qui débutera le 28 mai 2020au et prendra fin le 9 juin 2020. Elle se tiendra à de Dakar, Sedhiou, Tanaf, et Niagha. Le but sera de développer l’accès au matériel indispensable à une hygiène intime efficace afin de prévenir de potentielles maladies et infections. Mais aussi de sensibiliser les jeunes filles et leur entourage à l’importance d’une bonne hygiène intime et à une bonne utilisation du kit d’hygiène intime. Enfin, l’association formera les jeunes filles mais aussi les employé.e.s des structures les accueillant et les membres d’associations locales partenaires à devenir eux-mêmes formateurs, de façon à ce qu’ils puissent partager à leur tour les informations qui leur auront été transmises. Un tel programme permettrait à la fois d’améliorer les conditions d’hygiène intime des jeunes filles et de lutter contre l’absentéisme dans les écoles des régions ciblées.

De nombreuses organisations ont commencé à inclure des initiatives de lutte contre la précarité menstruelle dans leurs programmes. Leurs « kits de dignité » comprennent désormais des produits menstruels jetables ou réutilisables. Cependant les initiatives mises en place n’ont pas encore fait leurs preuves puisque ces actions restent marginales. Fournir des serviettes lavables et biodégradables pourrait être une solution plus pérenne. Par ailleurs, il faudrait sensibiliser et éduquer les filles dès leur plus jeune âge afin de lutter contre cette précarité menstruelle. Mais surtout créer des toilettes séparées pour les garçons et les filles, ou améliorer les infrastructures existantes afin que les filles et les femmes se sentent plus à l’aise durant cette période.



[1] Données datant de 2017.


 

Financement de  Tables-Bancs au sein des écoles de Tivaouane et de Ziguinchor.

Financement de Tables-Bancs au sein des écoles de Tivaouane et de Ziguinchor.

By Xaleyi in Actualités on 17 avril 2019

Lors de l’opération rentrée, nous nous sommes rendus compte qu’il manquait un nombre très importants de tables-bancs au sein de ces deux écoles.

Les élèves étaient obligés de s’asseoir à 4 sur des tables-bancs initialement prévus pour 2 enfants

En outre, beaucoup de tables existantes étaient abîmées. Certaines d’entres elles n’avaient plus de plateau ou un plateau non fixé, ce qui devenait dangereux pour les enfants. 

Table abîmée

A titre d’exemple, au sein de l’école de Ziguinchor, on comptait, pour 904 élèves, seulement 210 tables soit 420 places assises.

Aussi, 416 élèves n’avaient pas de place assise et devaient s’asseoir, avec 3 de leurs voisins, sur des bancs prévus pour deux

Les élèves avaient du mal à se concentrer, du mal a trouver de la place pour poser leur cahier et faire leurs exercices. Certaines classes devaient également organiser des roulements afin de permettre à chaque élève devoir une place assise.

Il nous est donc apparu primordial d’offrir, à ces écoles, le nombre de tables et de bancs adéquat au nombre d’élèves inscrits. 

Nous avons donc financé, en partenariat avec l’association Chambly International, de la Cible Humanitaire et la BNP Paribas, la fabrication et/ou la réfection de dizaines de tables banc au sein de ces deux écoles.

Nous avons donc pu offrir 750 nouvelles place assises aux élèves des écoles de Ziguinchor et de Tivaouane, améliorant les conditions de scolarisation de ces élèves.

Les élèves ont aujourd’hui des tables en bon état et en nombre suffisant. Sauf cas exceptionnel, les ils sont désormais assis à deux sur des tables de deux.

Soutien de l’Orphelinat Serigne Sadiou à Parcelles Assainies (Dakar)

Soutien de l’Orphelinat Serigne Sadiou à Parcelles Assainies (Dakar)

By Xaleyi in Projets pontuels on 17 avril 2019

Durant le mois d’octobre 2016 nous avons profité de notre présence à Dakar lors de l’opération rentrée pour distribuer au sein de l’orphelinat Serigne Sadiou des kits de fournitures scolaires pour les enfants en âge d’être scolarisés ainsi que des produits de premières nécessité – neufs – récoltés en France. 
 
 
 
Nous avons par exemple distribué, en plus des kits de fournitures, des bodys neufs pour bébé, des tétines, des biberons, mais également des dizaines de savons biologiques offertes par une marque française  – Charlotte Bio – ainsi que des jeux de sociétés à destination des plus grands. 
 
 
 
Des rencontres bouleversantes et un travail incroyable réalisé par l’orphelinat qui pouponne, soigne, éduque et scolarise ces enfants orphelins. 
 
 
 
Financement de lunettes à leur vue

Financement de lunettes à leur vue

By Xaleyi in Projets pontuels on 17 avril 2019

Lors de notre voyage au Sénégal en octobre 2016, nous nous sommes rendus compte que deux élèves de l’école El Hadj Ibrahima Beye à Dakar rencontraient des problèmes de vue très importants et n’avaient pas de lunettes . Ces problèmes de vue les empêchaient de voir le tableau et donc de suivre les cours. 
Aussi nous avons décidé de financer les rendez-vous chez l’ophtalmologue ainsi que leurs verres et montures afin qu’il puissent avoir des luenttes  à leurs vue – outil primordial à une scolarité de qualité. C’est donc avec une joie immense que nous avons appris que leurs scolarité se passaient désormais très bien et qu’ils avaient tous les deux réussi brillamment le concours d’entrée en 6ème. 
Sortie scolaire sur l’île de Gorée

Sortie scolaire sur l’île de Gorée

By Xaleyi in Projets pontuels on 17 avril 2019

En octobre 2017, nous avons organisé et financé, pour les CM2 de l’école El Hadj Ibrahima Beye une sortie scolaire, au sein de  l’Ile historique de Gorée. 
En effet, beaucoup d’élèves ne s’y étaient jamais rendus alors même qu’elle se trouve à une vingtaine de minutes en bateau de Dakar. 
En outre, elle fait partie du programme d’histoire des élèves de CM2. 
Il nous apparaissait donc important de leur permettre de s’y rendre et nous sommes fait un plaisir de les y accompagner.
Nous avons visité la maison des esclaves notamment, et, après un pique nique, nous somme baignés, pour le plus grand bonheur des enfants, dans l’eau transparente de cette île magnifique et chargée d’histoire.
La case connectée

La case connectée

By Xaleyi in Dakar, Sénégal, Projets on 17 avril 2019

En 2018, nous avons travaillé sur un projet de médiathèque appelé la Case Connectée, au sein de l’école de Djeuss Peulh près de Saint-louis. 
Cette médiathèque  prévoit la construction d’une bibliothèque ainsi qu’une salle informatique équipée. 
 
Aussi, et notamment grâce à une campagne de crowfunding qui a connu un franc succès, nous avons pu inaugurer, en octobre 2018, la nouvelle bibliothèque de l’école de Djeuss Peulh. 
Les 1.200 livres ont été installés par les élèves et les enseignants après avoir été tous étiquetés et recouverts. 
La gestion courante de la bibliothèque a été confiée aux enseignants. 
Les élèves sont enchantés de cette bibliothèque, au sein de laquelle ils se rendent chaque semaine. 
 
Le deuxième pan du projet consistera en l’installation de la salle informatique avec notamment l’électrification de la case connectée. 
Mise en place de correspondances entre le Sénégal et la France

Mise en place de correspondances entre le Sénégal et la France

By Xaleyi in Dakar, Sénégal, Projets on 17 avril 2019

Nous avons souhaité mettre en place des correspondances entre les élèves sénégalais et français. 
Ces échanges leur permettent d’apprendre à se présenter, à rédiger un courrier, mais également à développer leur imagination et surtout, de faire de jolies rencontres. . 
 
Nous avons eu la chance d’établir ces correspondances entre l’école de Colobane (Dakar) et l’école Joliot Curie qui se trouve Pantin mais également, avec l’école primaire Ormeteau, à Aulnay Sous Bois. 
Nous avons récemment mis en place des correspondances entre l’école de Djilor et une école du 19ème arrondissement de Paris.
 
Les élèves se lient d’amitié avec leurs correspondants. Ils s’envoient des photos et des jolis petits cadeaux. Pour l’anecdote, Mohamed, un élève de CE2 de l’école El Hadj Ibrahima Beye, a invité Nassim, un élève français, au maraige de sa grande soeur, à Dakar.